Le Domaine de la Brouffe est entouré d’un grand parc dans lequel les résidents peuvent circuler (football, course…), se balader et profiter des animaux du petit élevage ainsi que du potager communautaire. Ce parc clôturé apporte sérénité, sécurité et intimité. Des travaux de rénovation complète d’une durée de dix-huit mois ont débuté en avril 2021 ainsi qu’une extension des locaux existants.
La Résidence du Domaine de la Brouffe, accueille XX résidents comprenant 2 différents groupes de vie :
L’unité de vie se situe au Domaine de la Brouffe, au rez-de-chaussée, avec accès direct sur l’extérieur. L’unité se définit par la prise en charge de 10 résidents (hommes et femmes) adultes présentant un handicap mental profond avec ou sans troubles associés.
Le projet de l’unité va être porté par le besoin constant de rendre un environnement stable et sécurisant. Chaque résident est « pris en charge » de manière à ce que l’on respecte son canal sensoriel privilégié ; on parle alors de profil sensoriel dominant. Nous adaptons notre travail afin d’éviter une surcharge sensorielle.
L’entièreté de l’équipe éducative est en capacité d’apporter un cadre rassurant et structurant pour l’ensemble des résidents.
En ce qui concerne les activités, les principes de base sont les suivants : (1) la durée doit être adaptée, elle sera généralement assez courte ; (2) l’activité sera souvent individuelle ou organisée en tout petit groupe ; (3) l’activité se déroulera très souvent en interne et parfois en externe sécurisé (ex : parc de l’institution, camionnette).
Au-delà de la déficience mentale, nous portons une attention particulière aux différents niveaux de compréhension de chaque résident. Il existe trois niveaux de compréhension : le niveau sensoriel, le niveau présentatif et le niveau représentatif.
Cette unité se concentre sur le niveau de compréhension au stade sensoriel. Voici les différents canaux qui peuvent être dominants chez une personne :
Respect du rythme de chacun ;
Environnement sécurisé et structuré ;
Equilibre entre individualité et ouverture à l’Autre;
Travail sur la sensorialité – stimulation et relaxation.
Nous encadrons dix résidents qui rencontrent une cécité contextuelle. Notre rôle en tant qu’encadrant va être de les aider à « décoder » les contextes en leur apportant des informations claires et précises. Il s’agit d’éviter une surcharge sensorielle qui peut amener à des comportements « inadaptés » tels que des agrippements, une lutte-fuite-repli sur soi, des angoisses, des troubles du comportement, etc.
Un profil sensoriel sert à mesurer l’impact des troubles sensoriels sur la vie quotidienne du résident. Il faut savoir que les résidents peuvent être soit en hypersensibilité ou en hypo sensibilité. C’est-à-dire qu’il faut imaginer que chaque être humain est équipé de filtres qui absorbent toutes les stimulations provenant de l’environnement.
L’hypersensibilité c’est quand « parfois » trop de stimuli rentrent, passent par le filtre. Alors le résident est dit trop sensible car il a l’impression que tout rentre et il devient alors envahit par trop de choses, trop de sensations.
L’hypo sensibilité c’est quand « parfois » trop peu de stimuli passent par le filtre. Alors le résident est trop peu sensible et il devient passif, effacé ou bien justement vient à agripper, mordre, pincer pour rechercher une stimulation qu’il ne ressent pas.
Cette unité de vie accueille principalement des personnes atteintes d’autisme et de retard mental, ceci pouvant amener à des troubles du comportement. Avec un accompagnement adéquat, les résidents au sein de ce groupe peuvent être autonomes dans différents gestes de la vie quotidienne.
L’objectif de cette entité consiste à structurer le temps et l’espace, à valoriser les acquis et la mise en place de nouveaux apprentissages, à pouvoir proposer une dépense d’énergie avec des activités extérieures et à travailler sur les relations sociales. La structuration du temps et de l’espace devra se faire à l’aide d’outils spécifiques. Le but étant de canaliser et d’atténuer les comportements défis qui peuvent freiner l’évolution et le confort du groupe. Dans cette optique, il est donc important d’avoir un cadre structuré avec des repères clairs et faciles d’accès, d’avoir une cohérence d’équipe et de verbaliser chaque action menée sur le résident.
L’accompagnement psycho-éducatif de l’équipe consiste donc à structurer les journées, les activités et les lieux. Les troubles du comportement constituent un grand défi, il sera donc important pour l’équipe de gérer ces comportements en les replaçant dans leur contexte. Il est attendu de l’équipe éducative d’être bienveillante envers les résidents et de faire preuve de cohérence.
Nous essayons de privilégier un maximum les activités à l’extérieur pour favoriser la dépense physique et optimiser l’insertion sociale.
Le projet de l’unité est de pouvoir atténuer un maximum les comportements défis via des activités adaptées. La dépense d’énergie et l’ouverture vers l’extérieur sont au cœur de ces activités.
Nous pouvons observer que la plupart de nos bénéficiaires sont atteints de troubles autistiques, il est donc important de pouvoir structurer un maximum leur environnement et de le rendre rassurant.
Compte tenu de leur pathologie, les outils proposés visent à favoriser l’autonomie des résidents dans leur vie quotidienne.
Une réflexion doit être apportée quant à la gestion de l’isolement et la surveillance des résidents qui sont en chambre.